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Divorce et maison familiale : comment gérer la vente ou la conservation du bien en cas de conflit, dans le canton de Neuchâtel ?

Photo du rédacteur: Yoan ENDRESYoan ENDRES

Lorsque survient un divorce, la question de la propriété immobilière et plus particulièrement celle de la maison familiale est souvent l’une des plus délicates à aborder. Avant toute chose, il convient de s’interroger sur la nature de votre séparation. S’agit-il d’un divorce à l’amiable ou d’une rupture marquée par des conflits ?


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En cas de divorce à l’amiable, si vous entretenez de bons rapports avec votre conjoint, tenter de conserver la maison peut représenter une option intéressante. Cette solution vous évite les délais et les coûts liés à la vente, tout en préservant un cadre de vie familier pour vous et vos enfants. Cependant, même dans un contexte de bonne entente, vous devrez définir ensemble la juste valeur du bien. De votre côté, vous souhaiterez vraisemblablement le reprendre à un prix raisonnable, tandis que votre conjoint pourrait en attendre une somme plus élevée. Dans cette situation, un avis de valeur, émis par un professionnel, s’avère fort utile pour une estimation à la fois neutre et fiable.


En revanche, dans le cas d'un divorce conflictuel, la négociation devient nettement plus complexe. Votre conjoint pourrait présenter une estimation élevée de la valeur de la maison, cherchant ainsi à maximiser le montant perçu, tandis que vous viserez une évaluation davantage conforme à la réalité du marché, en apportant également votre propre estimation. Face à ces divergences, il est presque toujours nécessaire de faire appel à une expertise indépendante. Vous devrez alors choisir conjointement un expert immobilier chargé d’évaluer objectivement la valeur vénale du bien. Le coût de cette expertise varie généralement entre 1'500 et 2'000 francs suisses, en fonction de la complexité du dossier et de l’état de la maison. Cette évaluation neutre constituera une base solide pour les discussions, permettant ainsi soit le rachat de la part de votre conjoint, soit la mise en vente du bien.


La question de la conservation de la maison se pose également sur le plan financier. Si la valeur retenue excède ce que vous pouvez supporter en termes d’hypothèque ou de charges, il peut être préférable de vendre. Dans le cas où un acheteur extérieur se manifesterait avec une offre inférieure à l’estimation « haute » de votre conjoint, vous conservez la possibilité de vous porter acquéreur au prix du marché, à condition de disposer des moyens nécessaires ou d’une capacité d’emprunt suffisante.


Au-delà de ces considérations, il est essentiel de consulter un conseiller financier ou votre établissement bancaire pour clarifier vos possibilités de financement et les conditions d’un nouveau prêt ou d’une reprise hypothécaire. Prenez également le temps d’évaluer les frais d’entretien de la maison, la fiscalité locale et l’impact d’un éventuel surendettement. Assurez-vous de bien cerner les enjeux juridiques et fiscaux liés à un rachat immobilier dans le cadre d’un divorce, quitte à solliciter l’expertise d’un avocat ou d’un notaire spécialisé.


En définitive, la décision de garder ou non la maison dépend à la fois du type de divorce (amiable ou conflictuel) et de votre capacité financière. Une estimation professionnelle constitue la meilleure option pour obtenir un prix réaliste et limiter les désaccords. Si le coût du bien dépasse vos possibilités, il peut s’avérer plus judicieux de vendre sereinement et de vous tourner vers un logement conforme à votre budget. J’espère que ces conseils vous aideront à prendre la décision la plus adaptée à votre situation et à celle de votre conjoint.


 
 
 

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